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dimanche 27 février 2011

Monsieur Kovaliov !



Monsieur Kovaliov s'est dévoilé, le temps d'un café...

Toujours bien habillé avec une élégance certaine. Il se définit lui-même, comme un exemple de l'élégance Russe. Les cheveux bien coiffés, son costume sur mesure, Monsieur Kovaliov est très à cheval sur les convenances. Il ne supporte pas du tout la lâcheté, la bassesse et surtout le manque de respect... Faut dire que Monsieur Kovaliov a de grands rêves... mais ça, il vous en parlera lui-même quand vous le verrez !

Je me suis retrouvée devant un homme charmant, même un peu charmeur et sait qu'il occupe le coeur de quelques femmes... Donc, si vous le croisez, vous vous en souviendrez... Très cultivé, il aime prendre son temps pour se promener dans les endroits les plus chics et bavarder de tout et de rien !

Par contre, ne lui posez aucune question sur son nez ! C'est un sujet plutôt délicat et il ne supporte pas que l'on puisse écouter les rumeurs qui circulent sur cet événement. Eh oui, il paraît que Monsieur Kovaliov avait un jour perdu son nez... Et un homme sans nez... n'est plus un homme, n'est-ce pas ? 


Un accessoire intéressant...

Mais qui me demande du temps !

C'est une pâte... Une pâte à pain de trois kilos environ... A chaque fois que l'on va faire un filage, je dois préparer cette pâte... Cela signifie que je dois avoir les ingrédients le matin quand j'arrive dans la salle. Prévoir une petite demi-heure pour la faire pendant que les comédiens s'échauffent et pendant que le café se prépare...

Un matin, je me surprise à avoir du plaisir, à découvrir une certaine sensualité rien qu'en la préparant. Les mains enfouies dans cette pâte et pourtant ce n'est rien d'autre que de l'eau et de la farine, me procurent des sensations différentes que ça soit en la tapant, en la pétrissant ou encore en la roulant.

Etonnant comme un geste anodin de préparer de la pâte peut éveiller des sensations oubliées, des émotions refoulées, de ramener à la vie des souvenirs très lointains ou encore de réveiller de vieux désirs...

Et toi Prascovia...


Toi qui prépare ce pain comme chaque matin pendant que ton homme dort.
Que se passe-t-il chez toi quand ton homme prend ton pain et le mange le matin, sans même un regard ?
Juste un pain et un oignon, sans même une tasse de café ?

Que se passe-t-il chez toi ???

Oups ! Le temps file...

Dernière semaine de répétition ! 
Déjà...

La semaine qui va venir va être chargée...
Plus que chargée même ! Répétitions, réglages, revoir des scènes, mettre l'accent sur un mouvement, une émotion, régler en même temps le son et la vidéo, rechercher encore et encore le rythme de chaque scène, s'attarder sur les détails et puis filage... Traverser l'ensemble pour voir comment ça se tient...

Ce qui signifie qu'il faut noter durant le filage tout ce qui va, tout ce qui ne va pas, tout ce qui reste imprécis, dans le doute et prendre le temps autour d'un thé ou d'un café, pour transmettre aux comédiens toutes ces infos importantes. 

Durant le filage, Pascal est à côté de moi. Moi, je suis avec mon cahier, le stylo prêt à noter exactement les mots que Pascal me transmet. Ecrire vite, mais lisiblement. Etre attentive au moindre mouvement. Comprendre vite de quoi il en retourne et se souvenir de chaque moment pour pouvoir retrouver le contexte une fois qu'il ne reste plus que les notes...




lundi 21 février 2011

Eureka, alléluia ou...

Tapis de danse presque trouvé !!!

A force de demander à droite et à gauche, d'insister, de ne pas lâcher le morceau, le tapis de danse est presque trouvé ! Nous attendons une réponse d'un théâtre et nous avons l'adresse d'une maison qui loue des tapis de danse !

Un gros poids est en train de s'enlever de mes épaules... ça fait du bien...

Quel parcours pour trouver ce fameux tapis de danse. Je revois mes notes, je revois tous les téléphones que j'ai fait, le temps donné à cette recherche et je réalise l'importance de ne pas lâcher prise, de ne pas abandonner, de rester centrer sur l'objectif, quoi qu'il arrive !

Belle leçon de vie sur la persévérance...

Norman Taylor

Le regard de Norman Taylor sur notre travail...


Quel régal de voir cet homme travailler le mouvement. Il est lui-même mouvement. Il est pleinement dans le jeu. Tout l'intéresse. Tout est observé finement et décortiqué.

Norman Taylor a travaillé aux côtés de Jacques Lecoq durant de nombreuses années et donne cours maintenant à l'école Lassaad. C'est un maître dans sa matière. Son oeil est aiguisé. Rien ne lui échappe. Tout est observé, analysé...
En deux temps, trois mouvements, la scène prend vie sous nos yeux ébahis.
Avec juste une petite modification, avec une petite rectification et voilà que tout prend vie !
Comment donner au public la sensation de se lever, la sensation de s'asseoir, comment prendre l'objet qui nous intéresse et arriver à faire que notre regard s'accroche à lui sans plus le lâcher...

Après une matinée passée à ses côtés, les scènes travaillées avec lui ont pris une autre dimension. Une dimension, je dirais, plus intense.

Et comme il le dit si souvent: "qu'est-ce que je suis technique, hein ?" Oui, Norman, tu es technique et cette technique nous apporte vraiment le petit plus que nous recherchions ! Alors merci à toi Norman pour ton regard si précieux...

mardi 15 février 2011

Recherchons désespérément...

Nous sommes à la recherche d'un vieux tapis de danse 
que l'on pourrait racheter ou louer pour la période du spectacle !

Cela fait maintenant un petit temps que je le recherche ! Nous aurions besoin d'un tapis de danse d'environ 50m2 et si il est vieux, ça ira très bien et ce serait même mieux... Il nous le faut à partir du 6 mars jusqu'au 17 mars environ.

Jusqu'à présent, j'ai fait une trentaine de téléphones. Que ça soit dans des théâtres, des compagnies de danse ou même à Charleroi Danse. Sans succès !
Il me reste le biais du blog donc, si quelqu'un a une piste à me proposer, une idée, une connaissance qui connaît ou qui pourrait... nous dépanner, n'hésitez pas à nous contacter en laissant un commentaire sur ce blog. Il vous suffit d'utiliser l'utilisateur anonyme pour y mettre un commentaire.

Je vous remercie déjà...

mercredi 9 février 2011

La jalousie prend forme aussi !

Fini les bouts de tissus qui pendent !



Les branches de bouleau ont été découpées, mises à nues et pendues pour avoir une première impression de cette jalousie... Mais c'est quoi une jalousie ?
Selon le dictionnaire, c'est un volet mobile formé de lamelles orientables horizontales ou verticales.
La nôtre sera verticale, elle se retrouvera en fond de scène et l'effet recherché est là !
Les premiers essais avec Guillaume ont été concluants. Il nous manquait plus que quelques branches pour compléter notre jalousie. Hier matin, sous un merveilleux soleil, un chantier nous attendait dans les environs de Bruxelles et nous avons pu prendre tout ce dont nous avions besoin.


C'est fou comme de petites choses peuvent vraiment changer toute une atmosphère. Et c'est là que je réalise que tout doit être pensé. Rien ne peut être laissé au hasard. Tout doit avoir une signification. Le moindre détail à le pouvoir de faire basculer ou donner tout autre chose que prévu. 
Et c'est la même chose pour le travail avec les comédiens. 
Pourquoi tel accessoire et pourquoi pas l'autre ? 


On oublie une chose et le spectateur est perdu...

La scéno se précise...

Jochen est de nouveau là ! 
Quand Jochen est là, cela signifie que les choses vont bouger... 
Et c'est effectivement ce qui est en train de se passer !

Les chaises ont trouvés leurs positions. La couleur est en train de se poser. La matière est aussi en train de se former vu que du sable est utilisé pour donner un effet. Jochen est concentré, rien ne le perturbe... Pascal en profite pour donner un coup de main...

Plus rien à voir avec ce que nous avons connu jusqu'à présent et pourtant, ça reste des chaises ! Mais une chaise qui devient un peu skieve, c'est-à-dire, bancale, va donner une autre image qu'une chaise toute droite... Une chaise d'abord blanche, striée de bleue et de rouge, qui devient tout-à-coup brune, voir grise va donner une toute autre ambiance...

mardi 8 février 2011

Samedi, détente...

Nous voilà tous réuni autour d'une magnifique table garnie... 

Chacun a amené un petit quelque chose. Des croissants, des boulettes bien de chez nous, du pain, des tranches de gâteau, c'est Byzance !
Et c'est le moment également d'y faire le point, de papoter, de se détendre...
Cinq semaines viennent de s'écouler.
Cinq semaines d'une belle intensité, d'une belle créativité, il est temps de faire une petite pause et de prendre du recul sur tout ce travail effectué.

Nous venons de passer trois jours très intense, pour faire émerger les dernières scènes. Horaires conséquents. On travaille de 10h à 20h. Deux petites pauses durant la journée pour se recharger et nous nous replongeons dans la création. Rythme soutenu. Concentration. Le soir arrive, on a eu à peine le temps de voir le soleil durant la journée, mais la satisfaction est là.


Pascal voulait que l'on arrive à avoir une vue d'ensemble, de pouvoir se faire une idée de là où on se dirige et j'avoue que jeudi soir, après un filage complet, une première impression est apparue et avec cette première impression, des questions...


Et ce samedi matin, nous nous retrouvons avec bonheur autour de cette table parce que c'est ces aussi ces moments-là qui donnent un petit plus à ce projet ! Juste le plaisir de se retrouver ensemble et de savourer cette détente...

Le narrateur...

Une piste intéressante a été trouvée pour le rôle du narrateur...

Jean-Marc et Glenn en pleine répétition

Durant une des dernières scène entre Glenn Cloarec en tant que Kovaliov et Jean-Marc Librale, le narrateur, une synergie s'est mise en place...
Le jeu entre ces deux personnages nous pousse à aller encore plus loin, à explorer une piste intéressante, mais soulève en même temps une multitude de questions.

Qui est ce narrateur et comment l'habiller ? Que représente-t'il ? Quel est sa place dans ce spectacle ? Doit-il toujours être là où peut-il parfois disparaître de la scène ? Est-ce que l'on va le remarquer, l'écouter, le voir ?

Bref, ces questions tournent en permanence dans la tête de Pascal depuis la fin de la semaine... et petit à petit, des réponses se forment...

Le docteur

Le docteur est apparu...
Intriguent, ce personnage-là !

On se creuse la tête depuis un petit temps déjà, vu que l'auteur ne donne pas beaucoup d'indication et donc, c'est à nous de donner corps à ce personnage.


Son âme  ne s'est pas encore tout à fait dévoilée à nous. Une partie reste encore dans l'ombre et peut-être que c'est justement ça, qui est intéressant pour ce personnage. 

Deux parties se confrontent continuellement. Le blanc et le noir. La légèreté et la lourdeur. Le censé et la folie, mais pour l'instant, nous réalisons que c'est ce contraste qui lui donne de la consistance... ou alors ... encore autre chose ?