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dimanche 6 mars 2011

Une question a été posée...

C'est quoi un filage déjà ?

Quand on est dans le milieu, tout le monde sait ce que c'est qu'un filage, mais pour ça, c'est vrai qu'il faut être dans ce monde-là.... Comme dans chaque métier, des codes, des noms spécifiques sont donnés afin de se retrouver...

Un filage, c'est donc traverser toutes les scènes, les unes après les autres, en s'arrêtant le moins possible afin de voir comment le spectacle tient. Pendant ce temps-là, le metteur en scène note toute les remarques qu'il transmet aux comédiens à la fin du filage. Un filage n'a de sens qu'une fois que les scènes ont été travaillées individuellement. Ensuite, on les met les unes après les autres et on regarde comment l'ensemble se tient. On peut alors se rendre compte si le rythme est juste, si le jeu des personnages fonctionne, si les liens se font ou si il faut rajouter un lien ou enlever quelque chose afin que la scène coule d'elle-même...

Il y a aussi le filage technique, très ennuyant à vivre vu que celui-là est axé uniquement sur la technique, donc la lumière, la vidéo, le son, les déplacements. Filage ennuyant  d'accord, mais vraiment nécessaire !!!

Et il y a aussi le "côté jardin" qui désigne le côté gauche de la scène quand on est dans le public et le "côté cour"qui désigne cette fois-ci le côté droit de la scène. Et bien sûr la pré-générale, la générale, la première et encore bien d'autres termes que je n'ai plus en tête en ce moment...

Posage d'affiches !

Les affiches du Nez sont arrivées, et les flyers aussi...


Seule ou à deux, un paquet d'affiches sous le bras, on les pose dans un maximum d'endroits.
Prendre le temps de marcher dans une rue, de s'arrêter dans chaque endroit susceptible d'être intéressant, oser entrer dans le bistrot ou dans le magasin, demander, papoter un peu, donner un peu d'explications sur la pièce de théâtre. En fin de compte, le posage d'affiches demande énormément de temps !!!

Dans le quartier de St-Gilles, des affiches ont été posées un peu partout et c'est vrai que ça fait du bien d'en voir une au coin d'une rue !

J'apprends que l'on peut recevoir une amende qui peut se monter à 250 euros si on fait du collage sauvage, si on les colle n'importe où... Donc, on se contente de les poser là où s'est admis...

Petite précision sur cette affiche. Le dessin est de Natacha Belova, notre costumière. Son travail est vraiment intéressant et si le coeur vous en dit, vous pouvez découvrir un peu plus son travail en allant voir son site :  http://www.belova.be/

dimanche 27 février 2011

Monsieur Kovaliov !



Monsieur Kovaliov s'est dévoilé, le temps d'un café...

Toujours bien habillé avec une élégance certaine. Il se définit lui-même, comme un exemple de l'élégance Russe. Les cheveux bien coiffés, son costume sur mesure, Monsieur Kovaliov est très à cheval sur les convenances. Il ne supporte pas du tout la lâcheté, la bassesse et surtout le manque de respect... Faut dire que Monsieur Kovaliov a de grands rêves... mais ça, il vous en parlera lui-même quand vous le verrez !

Je me suis retrouvée devant un homme charmant, même un peu charmeur et sait qu'il occupe le coeur de quelques femmes... Donc, si vous le croisez, vous vous en souviendrez... Très cultivé, il aime prendre son temps pour se promener dans les endroits les plus chics et bavarder de tout et de rien !

Par contre, ne lui posez aucune question sur son nez ! C'est un sujet plutôt délicat et il ne supporte pas que l'on puisse écouter les rumeurs qui circulent sur cet événement. Eh oui, il paraît que Monsieur Kovaliov avait un jour perdu son nez... Et un homme sans nez... n'est plus un homme, n'est-ce pas ? 


Un accessoire intéressant...

Mais qui me demande du temps !

C'est une pâte... Une pâte à pain de trois kilos environ... A chaque fois que l'on va faire un filage, je dois préparer cette pâte... Cela signifie que je dois avoir les ingrédients le matin quand j'arrive dans la salle. Prévoir une petite demi-heure pour la faire pendant que les comédiens s'échauffent et pendant que le café se prépare...

Un matin, je me surprise à avoir du plaisir, à découvrir une certaine sensualité rien qu'en la préparant. Les mains enfouies dans cette pâte et pourtant ce n'est rien d'autre que de l'eau et de la farine, me procurent des sensations différentes que ça soit en la tapant, en la pétrissant ou encore en la roulant.

Etonnant comme un geste anodin de préparer de la pâte peut éveiller des sensations oubliées, des émotions refoulées, de ramener à la vie des souvenirs très lointains ou encore de réveiller de vieux désirs...

Et toi Prascovia...


Toi qui prépare ce pain comme chaque matin pendant que ton homme dort.
Que se passe-t-il chez toi quand ton homme prend ton pain et le mange le matin, sans même un regard ?
Juste un pain et un oignon, sans même une tasse de café ?

Que se passe-t-il chez toi ???

Oups ! Le temps file...

Dernière semaine de répétition ! 
Déjà...

La semaine qui va venir va être chargée...
Plus que chargée même ! Répétitions, réglages, revoir des scènes, mettre l'accent sur un mouvement, une émotion, régler en même temps le son et la vidéo, rechercher encore et encore le rythme de chaque scène, s'attarder sur les détails et puis filage... Traverser l'ensemble pour voir comment ça se tient...

Ce qui signifie qu'il faut noter durant le filage tout ce qui va, tout ce qui ne va pas, tout ce qui reste imprécis, dans le doute et prendre le temps autour d'un thé ou d'un café, pour transmettre aux comédiens toutes ces infos importantes. 

Durant le filage, Pascal est à côté de moi. Moi, je suis avec mon cahier, le stylo prêt à noter exactement les mots que Pascal me transmet. Ecrire vite, mais lisiblement. Etre attentive au moindre mouvement. Comprendre vite de quoi il en retourne et se souvenir de chaque moment pour pouvoir retrouver le contexte une fois qu'il ne reste plus que les notes...




lundi 21 février 2011

Eureka, alléluia ou...

Tapis de danse presque trouvé !!!

A force de demander à droite et à gauche, d'insister, de ne pas lâcher le morceau, le tapis de danse est presque trouvé ! Nous attendons une réponse d'un théâtre et nous avons l'adresse d'une maison qui loue des tapis de danse !

Un gros poids est en train de s'enlever de mes épaules... ça fait du bien...

Quel parcours pour trouver ce fameux tapis de danse. Je revois mes notes, je revois tous les téléphones que j'ai fait, le temps donné à cette recherche et je réalise l'importance de ne pas lâcher prise, de ne pas abandonner, de rester centrer sur l'objectif, quoi qu'il arrive !

Belle leçon de vie sur la persévérance...

Norman Taylor

Le regard de Norman Taylor sur notre travail...


Quel régal de voir cet homme travailler le mouvement. Il est lui-même mouvement. Il est pleinement dans le jeu. Tout l'intéresse. Tout est observé finement et décortiqué.

Norman Taylor a travaillé aux côtés de Jacques Lecoq durant de nombreuses années et donne cours maintenant à l'école Lassaad. C'est un maître dans sa matière. Son oeil est aiguisé. Rien ne lui échappe. Tout est observé, analysé...
En deux temps, trois mouvements, la scène prend vie sous nos yeux ébahis.
Avec juste une petite modification, avec une petite rectification et voilà que tout prend vie !
Comment donner au public la sensation de se lever, la sensation de s'asseoir, comment prendre l'objet qui nous intéresse et arriver à faire que notre regard s'accroche à lui sans plus le lâcher...

Après une matinée passée à ses côtés, les scènes travaillées avec lui ont pris une autre dimension. Une dimension, je dirais, plus intense.

Et comme il le dit si souvent: "qu'est-ce que je suis technique, hein ?" Oui, Norman, tu es technique et cette technique nous apporte vraiment le petit plus que nous recherchions ! Alors merci à toi Norman pour ton regard si précieux...

mardi 15 février 2011

Recherchons désespérément...

Nous sommes à la recherche d'un vieux tapis de danse 
que l'on pourrait racheter ou louer pour la période du spectacle !

Cela fait maintenant un petit temps que je le recherche ! Nous aurions besoin d'un tapis de danse d'environ 50m2 et si il est vieux, ça ira très bien et ce serait même mieux... Il nous le faut à partir du 6 mars jusqu'au 17 mars environ.

Jusqu'à présent, j'ai fait une trentaine de téléphones. Que ça soit dans des théâtres, des compagnies de danse ou même à Charleroi Danse. Sans succès !
Il me reste le biais du blog donc, si quelqu'un a une piste à me proposer, une idée, une connaissance qui connaît ou qui pourrait... nous dépanner, n'hésitez pas à nous contacter en laissant un commentaire sur ce blog. Il vous suffit d'utiliser l'utilisateur anonyme pour y mettre un commentaire.

Je vous remercie déjà...

mercredi 9 février 2011

La jalousie prend forme aussi !

Fini les bouts de tissus qui pendent !



Les branches de bouleau ont été découpées, mises à nues et pendues pour avoir une première impression de cette jalousie... Mais c'est quoi une jalousie ?
Selon le dictionnaire, c'est un volet mobile formé de lamelles orientables horizontales ou verticales.
La nôtre sera verticale, elle se retrouvera en fond de scène et l'effet recherché est là !
Les premiers essais avec Guillaume ont été concluants. Il nous manquait plus que quelques branches pour compléter notre jalousie. Hier matin, sous un merveilleux soleil, un chantier nous attendait dans les environs de Bruxelles et nous avons pu prendre tout ce dont nous avions besoin.


C'est fou comme de petites choses peuvent vraiment changer toute une atmosphère. Et c'est là que je réalise que tout doit être pensé. Rien ne peut être laissé au hasard. Tout doit avoir une signification. Le moindre détail à le pouvoir de faire basculer ou donner tout autre chose que prévu. 
Et c'est la même chose pour le travail avec les comédiens. 
Pourquoi tel accessoire et pourquoi pas l'autre ? 


On oublie une chose et le spectateur est perdu...

La scéno se précise...

Jochen est de nouveau là ! 
Quand Jochen est là, cela signifie que les choses vont bouger... 
Et c'est effectivement ce qui est en train de se passer !

Les chaises ont trouvés leurs positions. La couleur est en train de se poser. La matière est aussi en train de se former vu que du sable est utilisé pour donner un effet. Jochen est concentré, rien ne le perturbe... Pascal en profite pour donner un coup de main...

Plus rien à voir avec ce que nous avons connu jusqu'à présent et pourtant, ça reste des chaises ! Mais une chaise qui devient un peu skieve, c'est-à-dire, bancale, va donner une autre image qu'une chaise toute droite... Une chaise d'abord blanche, striée de bleue et de rouge, qui devient tout-à-coup brune, voir grise va donner une toute autre ambiance...

mardi 8 février 2011

Samedi, détente...

Nous voilà tous réuni autour d'une magnifique table garnie... 

Chacun a amené un petit quelque chose. Des croissants, des boulettes bien de chez nous, du pain, des tranches de gâteau, c'est Byzance !
Et c'est le moment également d'y faire le point, de papoter, de se détendre...
Cinq semaines viennent de s'écouler.
Cinq semaines d'une belle intensité, d'une belle créativité, il est temps de faire une petite pause et de prendre du recul sur tout ce travail effectué.

Nous venons de passer trois jours très intense, pour faire émerger les dernières scènes. Horaires conséquents. On travaille de 10h à 20h. Deux petites pauses durant la journée pour se recharger et nous nous replongeons dans la création. Rythme soutenu. Concentration. Le soir arrive, on a eu à peine le temps de voir le soleil durant la journée, mais la satisfaction est là.


Pascal voulait que l'on arrive à avoir une vue d'ensemble, de pouvoir se faire une idée de là où on se dirige et j'avoue que jeudi soir, après un filage complet, une première impression est apparue et avec cette première impression, des questions...


Et ce samedi matin, nous nous retrouvons avec bonheur autour de cette table parce que c'est ces aussi ces moments-là qui donnent un petit plus à ce projet ! Juste le plaisir de se retrouver ensemble et de savourer cette détente...

Le narrateur...

Une piste intéressante a été trouvée pour le rôle du narrateur...

Jean-Marc et Glenn en pleine répétition

Durant une des dernières scène entre Glenn Cloarec en tant que Kovaliov et Jean-Marc Librale, le narrateur, une synergie s'est mise en place...
Le jeu entre ces deux personnages nous pousse à aller encore plus loin, à explorer une piste intéressante, mais soulève en même temps une multitude de questions.

Qui est ce narrateur et comment l'habiller ? Que représente-t'il ? Quel est sa place dans ce spectacle ? Doit-il toujours être là où peut-il parfois disparaître de la scène ? Est-ce que l'on va le remarquer, l'écouter, le voir ?

Bref, ces questions tournent en permanence dans la tête de Pascal depuis la fin de la semaine... et petit à petit, des réponses se forment...

Le docteur

Le docteur est apparu...
Intriguent, ce personnage-là !

On se creuse la tête depuis un petit temps déjà, vu que l'auteur ne donne pas beaucoup d'indication et donc, c'est à nous de donner corps à ce personnage.


Son âme  ne s'est pas encore tout à fait dévoilée à nous. Une partie reste encore dans l'ombre et peut-être que c'est justement ça, qui est intéressant pour ce personnage. 

Deux parties se confrontent continuellement. Le blanc et le noir. La légèreté et la lourdeur. Le censé et la folie, mais pour l'instant, nous réalisons que c'est ce contraste qui lui donne de la consistance... ou alors ... encore autre chose ?

dimanche 30 janvier 2011

Samedi, que dire...

"Dis Pascal, tu as pensé aux chaises ? Et les nez, tu vas lui en parler ? 
On fera comment avec la jalousie ?
Il va s'asseoir où ? Tu crois qu'il viendra ? Et ... "

Samedi, c'était le grand jour !
Quoi, c'était la première fois que nous avions un spectateur officiel... attendu !
C'est quand même quelque chose...
La première fois qu'un oeil extérieur, sans rien connaître, sans rien avoir lu auparavant, venait découvrir une petite partie de notre travail, allait nous donner son avis et le plus important, voir si nous pourrions être programmé dans un théâtre de la Belgique.

Pascal, le conseiller artistique et moi-même sommes allés boire un verre afin de pouvoir en discuter librement après la présentation.

De belles choses sont sorties.
Des questions pertinentes qui nous ont permis d'aller plus loin, qui nous confirment nos choix, nos envies, qui nous interpellent et nous rappellent ce que nous voulions aborder, toucher dans la création de cette pièce.

L'absurde recherché est là. Il n'y a plus aucun doute, nous sommes sur le bon chemin.
Les sous-textes apparaissent...
Il a pu déchiffrer ou en tout cas, voir à certains moments, la pièce sur des niveaux différents, choses que nous recherchions activement.
Car à quoi ça sert si nous ne pouvons pas jouer sur différents plans ?
Le côté absurde est magnifique, mais si il n'y a que ça, la pièce perd une saveur et qu'allons-nous à ce moment-là, toucher chez le spectateur ?

La vidéo est là

Le mercredi matin, c'était la matinée consacrée à la vidéo...

Guillaume et Pascal en pleine réflexion
Filage technique, essai, tout ce qui a été prévu trouve sa place, comme les pièces d'un puzzle, à part la jalousie...
Zut, elle ne fonctionne pas comme nous le souhaitions. Mais ça, on ne s'en occupe pas !
On laisse tout ça de côté, Jochen le scénographe trouvera la solution quand il reviendra début février, c'est son travail et tout-à-coup, tout devient plus léger !
C'est là que je découvre l'importance de chaque métier. L'importance de se retrouver entouré des bonnes personnes afin d'arriver là où on le souhaite...

Chaque membre de l'équipe a sa place, son avis, sa vision et ça, c'est ce qui est le plus riche, par contre, une règle est nécessaire au bon fonctionnement de la création:

Tout le monde doit suivre le même Chemin !

lundi 24 janvier 2011

Plaisir du samedi

Oriane Varak et Tristan Lechantre



Après trois semaines de travail, on est prêt pour se lancer dans un premier filage non officiel, on préfère dire plutôt une présentation de notre travail. 
Natacha Belova, notre costumière est là pour cette "première".

Malgré la fatigue qui s'est accumulée durant ces trois dernières semaines, certaines de nos questions ont trouvés des réponses, d'autres sont apparues entre-temps, des détails sont encore à régler, mais dans l'ensemble, ça se tient.
L'âme russe ou l'humour absurde est en train de se dévoiler, tout doucement mais sûrement. C'était quelque chose que nous recherchions depuis le début de la création. 

Les marques commencent à se mettre en place et le travail va continuer après deux journées de repos que chacun attend... impatiemment...

Pas après pas

Une nouvelle scène se dévoile !

Entre Glenn Cloarec et Oriane Varak, ça coule, c'est fluide, les personnages sont là, les idées affluent, la nouvelle scène se met en place très rapidement.


Après une improvisation, Oriane dans le rôle du fonctionnaire, trouve vite sa place derrière un bureau imaginaire. Glenn s'amuse et affirme ce personnage de Kovaliov avec de plus en plus d'aisance. Il passe d'une émotion à l'autre sans aucun problème.
Ils sont surprenants et je me surprends moi-même à être avec eux comme un enfant qui découvre pour la première fois un monde féerique.

Les personnages s'affirment.

Oriane Varak et Pascal Pointet en plein travail !



En début de semaine, Pascal s'est attardé sur les personnages.
Sentir l'intensité des émotions qui habite le personnage.
Les avoir à l'intérieur de soi, pouvoir les contenir, les faire vivre afin d'avoir une charge émotionnelle lors de la scène jouée.

Oriane a traversé différentes émotions lors d'improvisations guidées par Pascal. Elle a pu voyager dans différentes sensations pour arriver à allier un côté drôle et dramatique en même temps... 

Jouer sur différents niveaux, sur différents plans, trouver le juste milieu qui fait que l'on soit touché... C'est ce que Pascal recherche dans son travail.

La musique s'installe !

Guillaume Le Boisselier prend de plus en plus sa place.



Guillaume, c'est lui qui s'occupe des vidéos et du son !
Jour après jour, il essaye de nouvelles choses.
Surprenant ce que l'on peut faire avec un ordi, un clavier, des programmes et de l'imagination...

Derrière son bureau, les écouteurs sur les oreilles, son ordinateur devant lui, la table de mixage à côté, l'amplificateur caché sous la table vu qu'il fait pas mal de bruit, tout est en place.

Cette semaine, c'était la mise en place du projecteur vidéo.

Comment le placer, où le placer.
Pour une novice comme moi, tous les projecteurs se ressemblent mais pas du tout !
Je découvre avec surprise que l'on ne peut pas prendre n'importe quoi comme projecteur.
Il est trop vieux ?
L'image va tirer dans le bleu-vert.
Il n'est pas assez puissant ?
Impossible d'avoir une belle image, tout reste flou ou alors impossible de mettre des spots, la lumière mange les images.
Et il y a aussi la question du bruit...
Certains font un bruit pas possible, c'est le cas de celui que nous avons et donc, nous attendons avec impatience un nouveau projecteur...

dimanche 16 janvier 2011

La salle de répétition prend forme



Les montagnes russes

Une création n'est jamais linéaire ! Tout le monde sait ça !!!
Pascal et Jochen

Tout le monde le sait, mais quand on le vit, on se pose toujours la question de ce qui se passe...

Un jour, durant une impro, des choses magnifiques en ressortent. Le lendemain, durant une impro, tout se bloque, on patauge... Un autre jour, on essaie de fixer la musique des mouvements, on se retrouve avec une belle partition, mais il nous manque le spontané. On refait une impro, le spontané arrive, mais la musique repart.
Et là, on se retrouve vraiment dans la création pure ! A jouer avec tous ces éléments, à les mettre ensemble, à chercher, à ne pas baisser les bras jusqu'à ce que la note soit juste !
Penser à tous les détails, revenir inlassablement sur ce que l'on ressent et trouver, jour après jour, des techniques pour lâcher, pour intégrer, pour jouer, pour trouver le plaisir, le bien-être sur scène jusqu'à ce que toutes les pièces soient mis en place au détail près...

Oui, tout le monde sait qu'une création n'est jamais linéaire...

jeudi 13 janvier 2011

Les bouleaux sont là !

Il me faut une cinquantaine de branches de bouleau !

D'accord Pascal, je veux bien, mais où obtenir des branches de 3 à 4 cm de diamètre? Je me suis creusée la tête et à force de contacter des bûcherons, des élagueurs, de passer par les amis, le bouche à oreilles, de faire des téléphones à droite et à gauche, j'ai fini par dénicher un élagueur qui coupait justement un bouleau !

Ca tombait bien, Jochen était justement là...

Ce matin, le camion était devant la salle de répétition, les branches de bouleau se retrouvent à la cave en attendant de les couper, de les arranger comme nous le souhaitons, des bouts de tissus feront l'affaire...


Encore un pas de plus dans la création de notre décor...

Visite attendue...

Jochen Diederichs, le scénographe est arrivé d'Allemagne.
Ses conseils sont précieux.
Le décor commence à trouver sa place dans la salle de répétition.
On joue avec les chaises, on essaye différentes positions, les images se forment, les comédiens trouvent, petit à petit, leurs marques, le jeu fait son entrée.

Que ça soit pendant les répétitions, durant les pauses, au bistrot, à midi ou le soir, les idées fusent.
Entre Pascal et Jochen, c'est le travail avant toute chose !

Pascal et Jochen

mercredi 12 janvier 2011

Avant d'attaquer la matière...

On se met en route par des échauffements, des exercices, on prend conscience de son corps, de ses muscles, de ses os.
Chacun pour soi ou ensemble, on explore.


Ce matin, l'échauffement s'est poursuivi avec le travail de Tristan Lechantre sur le rythme. A deux, à trois, on décortique un rythme, on le partage en plusieurs fragments pour arriver à jouer avec des temps et des contre-temps. Les pieds donnent un rythme clair, toujours le même, tandis que les mains s'aventurent sur un autre chemin.

La voix commence elle aussi sa propre aventure. La matière descend, chacun se l'approprie à son rythme.

vendredi 7 janvier 2011

La machine est lancée

Après avoir déménagé le décors, mis en place la salle de répétition, pris nos marques, nous voilà prêt à commencer le travail de création sur la pièce de Gogol.

Les premiers jours ont été plus ou moins tranquilles.
On se découvre.
Discussions, visionnage de films, entraînement corporel, travail de voix, jeux pour petit à petit plonger dans le monde de la création.


Recherche de marche pour chaque personnage, recherche de voix, le travail s'affine.
Toujours un peu plus loin, les premières ébauches se dessinent.

Les costumes font leur entrée, nous voilà dans un autre univers.