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dimanche 30 janvier 2011

Samedi, que dire...

"Dis Pascal, tu as pensé aux chaises ? Et les nez, tu vas lui en parler ? 
On fera comment avec la jalousie ?
Il va s'asseoir où ? Tu crois qu'il viendra ? Et ... "

Samedi, c'était le grand jour !
Quoi, c'était la première fois que nous avions un spectateur officiel... attendu !
C'est quand même quelque chose...
La première fois qu'un oeil extérieur, sans rien connaître, sans rien avoir lu auparavant, venait découvrir une petite partie de notre travail, allait nous donner son avis et le plus important, voir si nous pourrions être programmé dans un théâtre de la Belgique.

Pascal, le conseiller artistique et moi-même sommes allés boire un verre afin de pouvoir en discuter librement après la présentation.

De belles choses sont sorties.
Des questions pertinentes qui nous ont permis d'aller plus loin, qui nous confirment nos choix, nos envies, qui nous interpellent et nous rappellent ce que nous voulions aborder, toucher dans la création de cette pièce.

L'absurde recherché est là. Il n'y a plus aucun doute, nous sommes sur le bon chemin.
Les sous-textes apparaissent...
Il a pu déchiffrer ou en tout cas, voir à certains moments, la pièce sur des niveaux différents, choses que nous recherchions activement.
Car à quoi ça sert si nous ne pouvons pas jouer sur différents plans ?
Le côté absurde est magnifique, mais si il n'y a que ça, la pièce perd une saveur et qu'allons-nous à ce moment-là, toucher chez le spectateur ?

La vidéo est là

Le mercredi matin, c'était la matinée consacrée à la vidéo...

Guillaume et Pascal en pleine réflexion
Filage technique, essai, tout ce qui a été prévu trouve sa place, comme les pièces d'un puzzle, à part la jalousie...
Zut, elle ne fonctionne pas comme nous le souhaitions. Mais ça, on ne s'en occupe pas !
On laisse tout ça de côté, Jochen le scénographe trouvera la solution quand il reviendra début février, c'est son travail et tout-à-coup, tout devient plus léger !
C'est là que je découvre l'importance de chaque métier. L'importance de se retrouver entouré des bonnes personnes afin d'arriver là où on le souhaite...

Chaque membre de l'équipe a sa place, son avis, sa vision et ça, c'est ce qui est le plus riche, par contre, une règle est nécessaire au bon fonctionnement de la création:

Tout le monde doit suivre le même Chemin !

lundi 24 janvier 2011

Plaisir du samedi

Oriane Varak et Tristan Lechantre



Après trois semaines de travail, on est prêt pour se lancer dans un premier filage non officiel, on préfère dire plutôt une présentation de notre travail. 
Natacha Belova, notre costumière est là pour cette "première".

Malgré la fatigue qui s'est accumulée durant ces trois dernières semaines, certaines de nos questions ont trouvés des réponses, d'autres sont apparues entre-temps, des détails sont encore à régler, mais dans l'ensemble, ça se tient.
L'âme russe ou l'humour absurde est en train de se dévoiler, tout doucement mais sûrement. C'était quelque chose que nous recherchions depuis le début de la création. 

Les marques commencent à se mettre en place et le travail va continuer après deux journées de repos que chacun attend... impatiemment...

Pas après pas

Une nouvelle scène se dévoile !

Entre Glenn Cloarec et Oriane Varak, ça coule, c'est fluide, les personnages sont là, les idées affluent, la nouvelle scène se met en place très rapidement.


Après une improvisation, Oriane dans le rôle du fonctionnaire, trouve vite sa place derrière un bureau imaginaire. Glenn s'amuse et affirme ce personnage de Kovaliov avec de plus en plus d'aisance. Il passe d'une émotion à l'autre sans aucun problème.
Ils sont surprenants et je me surprends moi-même à être avec eux comme un enfant qui découvre pour la première fois un monde féerique.

Les personnages s'affirment.

Oriane Varak et Pascal Pointet en plein travail !



En début de semaine, Pascal s'est attardé sur les personnages.
Sentir l'intensité des émotions qui habite le personnage.
Les avoir à l'intérieur de soi, pouvoir les contenir, les faire vivre afin d'avoir une charge émotionnelle lors de la scène jouée.

Oriane a traversé différentes émotions lors d'improvisations guidées par Pascal. Elle a pu voyager dans différentes sensations pour arriver à allier un côté drôle et dramatique en même temps... 

Jouer sur différents niveaux, sur différents plans, trouver le juste milieu qui fait que l'on soit touché... C'est ce que Pascal recherche dans son travail.

La musique s'installe !

Guillaume Le Boisselier prend de plus en plus sa place.



Guillaume, c'est lui qui s'occupe des vidéos et du son !
Jour après jour, il essaye de nouvelles choses.
Surprenant ce que l'on peut faire avec un ordi, un clavier, des programmes et de l'imagination...

Derrière son bureau, les écouteurs sur les oreilles, son ordinateur devant lui, la table de mixage à côté, l'amplificateur caché sous la table vu qu'il fait pas mal de bruit, tout est en place.

Cette semaine, c'était la mise en place du projecteur vidéo.

Comment le placer, où le placer.
Pour une novice comme moi, tous les projecteurs se ressemblent mais pas du tout !
Je découvre avec surprise que l'on ne peut pas prendre n'importe quoi comme projecteur.
Il est trop vieux ?
L'image va tirer dans le bleu-vert.
Il n'est pas assez puissant ?
Impossible d'avoir une belle image, tout reste flou ou alors impossible de mettre des spots, la lumière mange les images.
Et il y a aussi la question du bruit...
Certains font un bruit pas possible, c'est le cas de celui que nous avons et donc, nous attendons avec impatience un nouveau projecteur...

dimanche 16 janvier 2011

La salle de répétition prend forme



Les montagnes russes

Une création n'est jamais linéaire ! Tout le monde sait ça !!!
Pascal et Jochen

Tout le monde le sait, mais quand on le vit, on se pose toujours la question de ce qui se passe...

Un jour, durant une impro, des choses magnifiques en ressortent. Le lendemain, durant une impro, tout se bloque, on patauge... Un autre jour, on essaie de fixer la musique des mouvements, on se retrouve avec une belle partition, mais il nous manque le spontané. On refait une impro, le spontané arrive, mais la musique repart.
Et là, on se retrouve vraiment dans la création pure ! A jouer avec tous ces éléments, à les mettre ensemble, à chercher, à ne pas baisser les bras jusqu'à ce que la note soit juste !
Penser à tous les détails, revenir inlassablement sur ce que l'on ressent et trouver, jour après jour, des techniques pour lâcher, pour intégrer, pour jouer, pour trouver le plaisir, le bien-être sur scène jusqu'à ce que toutes les pièces soient mis en place au détail près...

Oui, tout le monde sait qu'une création n'est jamais linéaire...

jeudi 13 janvier 2011

Les bouleaux sont là !

Il me faut une cinquantaine de branches de bouleau !

D'accord Pascal, je veux bien, mais où obtenir des branches de 3 à 4 cm de diamètre? Je me suis creusée la tête et à force de contacter des bûcherons, des élagueurs, de passer par les amis, le bouche à oreilles, de faire des téléphones à droite et à gauche, j'ai fini par dénicher un élagueur qui coupait justement un bouleau !

Ca tombait bien, Jochen était justement là...

Ce matin, le camion était devant la salle de répétition, les branches de bouleau se retrouvent à la cave en attendant de les couper, de les arranger comme nous le souhaitons, des bouts de tissus feront l'affaire...


Encore un pas de plus dans la création de notre décor...

Visite attendue...

Jochen Diederichs, le scénographe est arrivé d'Allemagne.
Ses conseils sont précieux.
Le décor commence à trouver sa place dans la salle de répétition.
On joue avec les chaises, on essaye différentes positions, les images se forment, les comédiens trouvent, petit à petit, leurs marques, le jeu fait son entrée.

Que ça soit pendant les répétitions, durant les pauses, au bistrot, à midi ou le soir, les idées fusent.
Entre Pascal et Jochen, c'est le travail avant toute chose !

Pascal et Jochen

mercredi 12 janvier 2011

Avant d'attaquer la matière...

On se met en route par des échauffements, des exercices, on prend conscience de son corps, de ses muscles, de ses os.
Chacun pour soi ou ensemble, on explore.


Ce matin, l'échauffement s'est poursuivi avec le travail de Tristan Lechantre sur le rythme. A deux, à trois, on décortique un rythme, on le partage en plusieurs fragments pour arriver à jouer avec des temps et des contre-temps. Les pieds donnent un rythme clair, toujours le même, tandis que les mains s'aventurent sur un autre chemin.

La voix commence elle aussi sa propre aventure. La matière descend, chacun se l'approprie à son rythme.

vendredi 7 janvier 2011

La machine est lancée

Après avoir déménagé le décors, mis en place la salle de répétition, pris nos marques, nous voilà prêt à commencer le travail de création sur la pièce de Gogol.

Les premiers jours ont été plus ou moins tranquilles.
On se découvre.
Discussions, visionnage de films, entraînement corporel, travail de voix, jeux pour petit à petit plonger dans le monde de la création.


Recherche de marche pour chaque personnage, recherche de voix, le travail s'affine.
Toujours un peu plus loin, les premières ébauches se dessinent.

Les costumes font leur entrée, nous voilà dans un autre univers.